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Des orthèses 3D réutilisables pour accélérer la guérison des patients

le 31/10/2023

Reconnue pour la qualité de son Institut de la main et du membre supérieur et son SOS main, la Clinique Aguiléra (Ramsay Santé), située à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), fabrique désormais ses propres orthèses 3D réutilisables afin de faciliter la guérison de ses patients et réduire ses déchets. Éclairage avec Baptiste Arrate, ergothérapeute de la main, et Maïté Delbecque, cadre de santé au sein de l’établissement.

Pour soigner les pathologies de la main, la Clinique Aguiléra utilise depuis plusieurs années l’orthèse, petit appareillage orthopédique destiné à soutenir le membre blessé ou opéré à la suite d’un traumatisme (accident, maladie…).

En Août 2021, l’établissement, très sensible à la cause environnementale et au bien-être de ses patients, s’est équipé d’une imprimante 3D innovante pour concevoir ses propres orthèses médicales, et ainsi améliorer et accélérer la guérison de ses patients et réduire considérablement ses déchets.

 

Un projet ambitieux qui s’inscrit dans une démarche innovante et vertueuse

Créées par la start-up espagnole Xkelet, ces orthèses innovantes 3D ont plusieurs avantages. D’une part, elles sont plus légères, plus confortables, elles passent sous l’eau et sont entièrement modelées sur mesure à partir d’un scan du patient, pour offrir davantage de mobilité et un confort inégalable aux patients. De l’autre, elles sont écologiques car entièrement réutilisables grâce à leur structure thermoconformable, qui consiste à ramollir le matériau pour la déformer et le remodéliser en fonction de chaque pathologie.

Déployé d’abord au sein du service SOS Main Sud-Aquitaine de la Clinique Aguiléra, ce projet a ensuite été étendu aux urgences générales puis aux blocs opératoires pour la chirurgie programmée (hors cadre d’urgences). « Avant, nous utilisions des immobilisations en plastique ou plâtre en post-traumatisme ou post-chirurgie immédiate, des modèles jetables peu adaptés à l’aspect physiologique de la blessure et au risque de formation d’œdème 48 à 72 heures après la chirurgie. L’attelle n’était très vite plus adaptée et nécessitait un nouveau modèle », précise Maïté Delbecque, cadre de santé au sein de l’établissement.

Aujourd’hui, l’imprimante 3D permet non seulement au praticien de scanner le membre touché pour mieux le modéliser mais aussi, plus tard, de récupérer l’orthèse fabriquée, la nettoyer, la stériliser et ainsi la réinsérer dans le circuit d’utilisation de la clinique, un processus plus vertueux et plus respectueux de l’environnement.

 

Une révolution majeure dans la prise en charge des patients

L’établissement, un des premiers centres en France à avoir intégré une imprimante 3D au sein de ses services, est fier de pouvoir en observer les bénéfices depuis sa mise en place il y a six mois. À ce jour, près d’une cinquantaine d’orthèses par mois sont fabriquées sur place dans le seul service du SOS Main Sud-Aquitaine. D’un point de vue des praticiens, l’intérêt anatomique pour la main est certain, et le temps de fabrication et de pose est plus rapide, un atout majeur dans la prise en charge et la guérison des patients.

« Nous vivons dans une époque où les structures de santé tentent de réduire leurs déchets au maximum, de libérer du temps aux soignants qui en ont de moins en moins et de maîtriser leurs coûts toujours plus élevés. Avec ce projet, nous venons répondre à ces trois problématiques », conclut Baptiste Arrate, ergothérapeute à l’Institut sud-aquitain de la main et du membre supérieur.