Actualités

La chirurgie conservatrice au service du ménisque

le 06/05/2020

En présence d’une lésion méniscale au niveau des genoux, la tendance a longtemps été de retirer le ménisque plutôt que de le réparer. Toutefois les récentes études scientifiques ont mis en lumière le pronostic péjoratif de ces pratiques sur le long terme avec notamment une évolution vers l’arthrose du genou.

Les techniques chirurgicales ont ainsi changé et les pratiques ont évolué vers une conservation maximale du capital méniscal. À la clinique Aguiléra (Biarritz), ces pratiques se sont imposées dans le but d’offrir une prise en charge moderne basée sur les dernières données scientifiques.

Le ménisque : un fibrocartilage au rôle indispensable

Arrivé en janvier 2020, le Dr Jérôme Murgier, chirurgien du genou, est venu renforcer l’équipe de 6 chirurgiens orthopédistes de la clinique Aguiléra à Biarritz au sein du cabinet Arthropole. Entre consultations et opérations, les semaines sont denses et l’objectif affiché est de s’orienter vers une chirurgie dite conservatrice dès que les conditions le permettent. 

Les ménisques jouent un rôle majeur dans le bon fonctionnement de l’articulation du genou. « Leur rôle principal consiste à redistribuer les forces au sein de l’articulation, permettant de diminuer les contraintes exercées sur le cartilage et ainsi prévenir l’évolution dégénérative. Les ménisques ont également un rôle dans la stabilité du genou, sa lubrification et la proprioception. Leur préservation est ainsi capitale », explique le Dr Murgier.

 

Préserver le capital méniscal

La chirurgie méniscale est un des sujets d’intérêt du Dr Murgier « La méniscectomie, qu’elle soit partielle ou totale est la chirurgie la plus fréquemment réalisée en orthopédie aux USA et dans le monde », déplore le spécialiste. De nombreuses études scientifiques, dont une récente méta analyse publiée dans un journal américain majeur, ont démontré que le retrait du ménisque avait des conséquences sur le long terme entrainant de l’arthrose précoce, notamment chez les patients jeunes. « Longtemps, nos aînés ont pensé que le ménisque n’avait pas un rôle important dans le fonctionnement de l’articulation du genou. Mais on sait maintenant que ce n’est pas le cas, il faut tout faire pour le conserver », déclare le chirurgien.

« Nos patients sont de plus en plus actifs quel que soit leur âge, nous devons leur permettre de maintenir ce rythme de vie sur le long terme » ajoute-t-il. Ces données sont soutenues par un consensus provenant de l’organe européen de chirurgie du genou (ESSKA) qui milite pour la conservation des ménisques.  La conservation passe donc par des sutures méniscales qui sont des chirurgies pouvant être complexes et de récupération plus longue qu’une ablation simple. Leur taux de réussite est d’environ 85% mais elles doivent être réalisées en première intention. En cas d’échec il y aura toujours en dernier recours, la possibilité de réaliser une méniscectomie la plus minimale possible.

La recherche et les nouvelles techniques chirurgicales sont ainsi bien implantées au sein de la clinique Aguiléra, au service de la qualité des soins pour ses patients.